DESCRIPTIF
La géopolitique est à la mode. Peut-être trop. Peut-elle échapper au règne de l’immédiat et à la superficialité ?
C’est ce qu'ils espérent faire à Conflits. Ils entendent apporter une réflexion de fond sur cette discipline qui constitue d’une certaine façon la culture générale de notre époque, ce qui leur permet d’avoir un regard synthétique sur le monde.
Pour cela ils veulent faire de Conflits le carrefour de toutes les géopolitiques, celle des universitaires, celle des militaires, celle des hauts fonctionnaires, celle des entreprises, car la géopolitique ne se réduit pas aux relations entre États. Le « Manifeste pour une géopolitique critique » qu'ils définissent dans le premier numéro fixe leurs principes d’analyse : géopolitique du temps long qui se méfie des émotions immédiates, géopolitique du terrain qui assume ses liens de filiation avec la géographie, géopolitique globale qui étudie l’ensemble des forces à l’œuvre, politiques, économiques, sociales ou culturelles, géopolitique réaliste qui se méfie des bons sentiments, géopolitique du soupçon qui cherche à déceler les intérêts à l’œuvre derrière les discours…
Fondée sur des principes solides, Conflits n’est cependant pas une revue destinée aux seuls spécialistes. Ils entendent attirer à la géopolitique non seulement les étudiants, mais aussi le grand public averti. Leur présentation en témoigne, mais aussi l’originalité de beaucoup de leurs rubriques : « grande stratégie » qui présente la géopolitique d’un Empire ancien, « tourisme géopolitique » qui présente une grande ville sous l’angle de son rayonnement et de sa puissance, « la langue des médias » pour décrypter les fausses informations, « art et géopolitique » car aucune civilisation n’existe sans culture, etc.
Conflits présente ainsi un visage original et attrayant de la géopolitique. La géopolitique étudie les rapports de force dans l’espace. À ce titre, elle se conçoit à plusieurs échelles, internationales comme nationales. C’est pourquoi ils ont également une rubrique « mains de France » pour mettre à l’honneur les artisans, PME et ETI français, insérés dans leurs territoires et ouverts dans la mondialisation.
L’équipe des rédacteurs comprend une quinzaine d’auteurs permanents, pour la plupart jeunes professeurs, auxquels s’ajoutent des militaires et des cadres d’entreprise. La moyenne d’âge de ce « noyau dur » est de 35 ans.
Conflits fait aussi appel à des spécialistes pour des articles précis et interrogent des personnalités reconnues de la géopolitique, comme Yves Lacoste, « père de la géopolitique » française, François Godement, spécialiste de la Chine, Pascal Marchand, spécialiste de la Russie, Xavier Raufer, spécialiste de la criminalité internationale, Pascal Lorot qui a popularisé la notion de « géoéconomie » ou Christian Harbulot, créateur de l’École de guerre économique.
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